L’Entonnoir Insomniaque part 1

Trois soirs de suite, ce fut une fiesta d’enfer dans le Caveau des Trinitaires et malgré toute la polémique actuelle autour de sa gestion, ça n’a empêché personne de boire de la bière à 1 euro 50 et surtout d’écouter et de bouger la tête bêtement sur une programmation du tonnerre. Compte rendu de l’escapade nocturne avec le bœuf :

Jeudi 12 Janvier 20h30

Après une longue attente, la seule vraie fan de Zéro degré était assise dans un coin pour écouter le projet le plus intimiste de son ami Nicolas. 0° : vous pouvez vous plaindre quand vous n’arrivez pas à dégeler la voiture, c’est da sa faute ! Mais plus sérieusement, Zéro degré est un poème à la fois onirique et terriblement réel, une hymne du vingt et unième siècle, un rêve éveillé à un lendemain des plus glacials. A l’heure du réchauffement de la planète, ce groupe n’est pourtant pas un paradoxe. Un quatuor sur scène : elle tape sur une caisse claire qui sonne creux comme un bruit sourd dans un songe où l’on entend au loin ses cymbales nous parler d’une autre vie. Il susurre des refrains simples qui veulent tout dire, et eux cristallisent ces si poignantes montées d’adrénaline. Et puis en ombres chinoises sur la pierre du caveau, Zéro Degré se livre à une terrible et périlleuse équation de post rock et d’électronica. Mais il est déjà trop tard et le public se réveille lentement, des étoiles plein les yeux et une boule dans la gorge.

Duo hybride et débridé, les bassiste et batteur de Gâtechien nous viennent de Poitiers et se sont déplacés à Metz pour nous faire un compte rendu à poil de leur punk noise complètement bluffant. Si ça fait sans conteste bouger la tête, si c’est parfois un peu crade, si la cymbale se barre en live tout le temps, tout le monde aura néanmoins pu observer la dextérité impressionnante du bassiste/chanteur qui arrive en quelques minutes à nous faire oublier qu’il n’y a pas de guitare. Ajoutons à cela un tapping infernal et une reprise a capella de la Macarena, c’était Gâtechien, en live à 9h30 au Caveau.